Les pelouses sèches calcicoles

On les appelle des pelouses, mais rien à voir avec le gazon de nos jardins, semé, entretenu, dont le sol est souvent enrichi et les semences sélectionnées !

Les pelouses sèches se composent d’une végétation spontanée herbeuse et rase, poussant sur des sols perméables et exposés à la sécheresse et à la chaleur.

Pour couronner le tout, ces sols sont peu épais et pauvres en éléments nutritifs pour les végétaux. Des conditions apparemment fort inhospitalières qui sont pourtant du goût de tout un cortège de petites plantes remarquables.

Les pelouses sèches calcaires

Nées du défrichement des forêts primaires, ces pelouses s’épanouissent sur le flanc de coteaux ou encore sur les plateaux ou causses calcaires. Elles apparaissent parfois aussi sur le sol dénudé de nouvelles carrières d’exploitation du calcaire.

Historiquement gérées par le pastoralisme, notamment caprin, elles ont perduré  sur des sols peu épais à forte teneur en cailloux.

La roche calcaire sur laquelle elles poussent, parcourue de nombreuses fissures, est très poreuse et ne retient pas l’eau. C’est d’ailleurs un point commun avec les pelouses dites « sur sable ». Le sol est peu épais, la roche affleure, les conditions sont quasi steppiques : chaleur, aridité, pauvreté en éléments nutritifs disponibles pour les espèces végétales (azote, phosphore). Les plantes qui s’y développent supportent ces paramètres. Il n’est donc pas étonnant de retrouver certaines espèces que l’on rencontre plus communément dans le sud de la France, sous un climat méditerranéen ou encore montagnard.

Menaces :

• Fermeture des pelouses par vieillissement naturel après abandon de l’entretien, puis boisement ;
• Dépôts sauvages de matériaux et de déchets verts ;
• Incendies accidentels ou volontaires, parfois utilisés comme mode d’entretien (enrichissent le milieu et
favorisent le développement des graminées sociales) ;
• Moto-cross et quad sauvages.
• Plantations éventuelles de vignes